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Arnaud Cohen

 

Arnaud Cohen commence sa carrière d'artiste plasticien en 1997 en intégrant la galerie Marwan Hoss (Paris et Bruxelles, Marwan Hoss était alors également Vice-Président de la Fiac). À l'époque, la pratique de Cohen était entièrement tournée vers le collage, utilisant tous les matériaux existant, se refusant à peindre ou à sculpter afin, comme le disait-il lui-même, de « résister à toute tentation décorative »1. Dans ces collages, on trouve aussi bien des traces de sa vie personnelle, que des pense-bêtes, ou des images pornographiques. À partir de 2000, son travail évolue radicalement. Cette nouvelle plasticité qui se fait jour dans son travail le fait considérer par le critique et écrivain Jean-Luc Chalumeau comme un artiste « néo pop ». Mais Cohen se définit lui-même plutôt comme le fils spirituel de Marcel Duchamp et Marcel Broodthaers.

Sa préoccupation porte sur la puissance de l’impact des messages qu’il émet à travers son travail. Il ne cherche en rien à révolutionner la forme pour atteindre cet objectif. Au contraire, il continue, comme à ses débuts, à privilégier les formes existantes, les considérant comme un alphabet qui, étant déjà partagé avec le spectateur, lui permet de rendre son message visuel immédiatement audible. C’est en cela qu’il est proche des pratiques artistiques qui s’étaient mises au service de la propagande, aussi bien dans les années 1920 et 1930 en Russie et en Allemagne qu’en 1968 et dans les années 1970 au service de la cause prolétarienne (de ce fait il a exposé à l'occasion des récentes commémorations de Mai 68 avec Gérard Fromanger, Jean-Jacques Lebel et Erró à la galerie Salvador, exposition organisée par le collectionneur Yves Cothouit)  mais aussi depuis les années 1950 au service de la marchandisation des biens et services. Mais chez Cohen ces outils sont érigés au seul service de l’artiste, dans l’unique but de partager avec le regardeur sa vision toute personnelle du monde actuel. La contestation fait partie de son vocabulaire et l’art est là pour nous l’exprimer. Se servant d’emblèmes mythiques, il arrive avec poésie et perspicacité à dévoiler les méandres économiques et sociaux4.

Cohen s'inscrit comme artiste post-koonsien : comme Jeff Koons, il utilise l'alphabet populaire, mais, et c'est là toute la différence d'avec son aîné, il se sert de ces lettres pour écrire des mots, des mots qui lui sont propres mais dont le sens est universellement partageable. En ce sens, il est également l'héritier des artistes de l'Internationale situationniste et plus particulièrement d'Asger Jorn et de ses "Modifications" ou "Détournements". Ainsi en 2007 il avait agrandi une bouteille de Coca et réduit des avions de ligne. C'est l'assemblage, ou plutôt le télescopage de ces deux éléments (la bouteille percutée par les avions) qui a du sens. De plus, par sa plasticité, la présence iconique de cet objet crée un nouveau vocable à la fois évident et complexe : celui-ci recouvre à la fois les luttes actuelles incarnées par les événements du 11 septembre, mais aussi l'effondrement des valeurs liées à la consommation, sans oublier la problématique encore naissante des guerres à venir autour de l'enjeu de l'eau (il faut en effet jusqu'à 9 litres d'eau pour produire un litre de Coca). Depuis 2005, date de la création d'un personnage fictif Jean-Paul Raynaud (et non pas Jean-Pierre Raynaud), archétype de l'artiste officiel, il a collé en différents lieux de fausses affiches politiques aux slogans ambigus et raillant les rapports des artistes français à l'institution 2. C'est l'ensemble de ces matériels de campagne (affiches, badges, etc.) qui a été acquis en 2008 par le Musée d'histoire contemporaine. (Extrait Wikipédia)

 

 

Expositions et acquisitions publiques récentes

Arnaud Cohen a participé à plus d’une trentaine d’expositions ces cinq dernières années et est entré dans plusieurs collections publiques, soit par le biais d’achats (Musée d’histoire contemporaine, Hôtel des Invalides, Paris) soit par le biais de commandes publiques (Artothèques de Châtellerault, d’Angoulême et de Poitiers).

Parmi les expositions et les biennales auxquelles il participe en 2017 ou a participé ces dernières années, notons :

  • À l’international :
    • Kunstverein am Rosa Luxemburg Platz, Berlin, 2017
    • Biennale de Venise, Salon Suisse (Pro Helvetia), 2017
    • Bienal del Sur, Buenos Aires, 2017
    • Biennale de Dakar, Raw Material, 2016
    • Something Else Biennale du Caire, Le Caire, 2015
    • Cutlog NY Art Fair off Frieze, New York 2014
    • Fort de Chillon, Montreux, Suisse 2013
    • Sunday Issue Gallery Tokyo 2013
    • School Gallery Bruxelles 2012
    • 16th Poznan Sculpture Triennial (Pologne)
    • Emergency Room @ Napoli Art Museum
    • Diva Art Fair off Miami art Basel
    • Contemporary Art Center (NYC)
  • À Paris :
    • Palais de Tokyo 2016
    • Kepler Art Conseil 2016
    • YIA Art Fair, 2015
    • FYOW Mairie de Montreuil 2013
    • Gaité Lyrique 2013
    • APACC Montreuil 2013
    • Galerie 22,48m² 2012
    • Galerie Talmart 2012
    • Galerie A Rebours 2012
    • In & Out, pop-up museum à Ivry 2012
    • Galerie Laure Roynette 2012
    • Galerie Salvador
    • School Galerie
    • Galerie Taïss
    • Galerie W
    • Galerie Xavier Nicolas
    • et avec certaines de ces galeries : YIA Art Fair (en 2015 comme artiste invité), Cutlog Art Fair, ShowOff Art Fair, Slick Art Fair.
  • En province :
    • Monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse
    • Musée de Sens et Palais synodal de Sens
    • Fondation Vasarely
    • FRAC Poitou-Charentes (fonds des Artothèques d'Angoulême et de La Rochelle)
    • Centre d'art contemporain de Châtellerault
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